Karakalpakistan

Karakalpakistan

La République autonome de Karakalpakstan occupe 165,000 km² et est située dans la partie nord-ouest de l’Ouzbékistan. La rivière d’Amou-Daria s’écoule dans à travers tout le territoire de Karakalpakstan. Ce région est frontalière avec Turkménistan (dans le sud), avec la province de Khorezm (Ouzbékistan) est avec Kazakhstan (dans le nord). La population est plus de 1.5 million habitants. La langue officielle de la République de Karakalpakstan est turcique, proche de la langue kazakhe et moins de la langue ouzbeke. Le coton, le riz et les melons sont les principaux produits. La vie n’est pas facile ici parce que cet oasis de longue date des rivières, lacs, roseaux, forets et terres cultivées que constituait le delta d’Amou-Daria sont largement séchés. La capitale de Karakalpakstan est Noukus, 1255 km de Tachkent, 166 km d’Urgench. Elle a une population de 180,000 habitants. Noukus n’est pas une grande destination touristique.

Noukous est une ville d'Ouzbékistan et la capitale de la République autonome du Karakalpakistan. Noukous est située à l'ouest de l'Ouzbékistan, à de Tachkent. Elle est proche de la ville historique de Kounya-Ourguentch, située dans l'actuel Turkménistan. Noukous est l'ancienne porte d'accès à la mer d'Aral, dont le rivage d'origine se trouvait à au nord, aujourd'hui de plus en plus éloigné à cause de la diminution progressive de la superficie de la mer d'Aral.

Noukous est surtout connue pour ses deux principaux musées :

  • Le Musée Igor Savitsky rassemble une collection de tableaux modernes d'artistes russes de la période 1918-1935, emmenés loin de Moscou par le conservateur Savitsky, qui permit d'éviter leur destruction voulue par Staline.
  • Le musée d'État du Karakalpakistan présente le patrimoine archéologique de la région

Circuit et excursion, voir la mer d’Aral, sur les traces d’une mer disparue
Le Musée d’Art de Noukus est appelé à la fois le musée de Igor Savitsky. Créé par Igor Savitsky - un collectionneur excentrique et fanatique, ce musée hautement inhabituel s’est débrouillé pour préserver une collection de classe mondiale des travaux des artistes qui pourraient, autrement, être perdus pour toujours. Le collectionneur a protégé un large ensemble des échantillons d’art soviétique des années 20 et 30, évitant ainsi la destruction communiste. C’est la seconde meilleure galerie d’avant-garde russe dans le monde après celle de musée russe de St.Petersburg. Il y a 90,000 pièces dans la collection de Savitsky. Elle contient des œuvres bannis avec l’accord de l’Etat et du réalisme socialiste, tout comme les dissidents; un art décadent et rejeté par le régime communiste.
Le Musée d’Etat offre une démonstration intéressante de la faune et de flore de la région. Il y a également des affichages de la mer d’Aral et des problèmes locaux de santé, d’archéologie et d’histoire ancienne. Les échantillons des bijoux traditionnels, des costumes, des instruments musicaux et des décorations de yourte sont excellents.

Le Musée d’Art de Noukus de Igor Savitsky

Autour de Noukus

Mizdakhan
Mizdakhan est un ensemble de monuments historiques situés dans un cimetière s'étalant sur trois collines. Aujourd'hui la colline orientale abrite la plus ancienne nécropole d'Asie centrale. La nécropole s'étend sur une superficie d'environ 100 hectares et d'historiens croient que c'est plus de deux mille ans. Une grande partie de cette nécropole zoroastrienne est recouverte par un cimetière musulman; ses premières tombes datent de l'époque où Khozem a été conquis par les Arabes.

Mizdakhan, la necropole

Mouynak (la mer d’Aral) – est à 210 km du nord de Noukus, jadis le plus grand port à pêche sur l’Aral mais maintenant il est à 40 km de l’eau. Le port de Muynak se pose comme un témoigne silencieux juste au milieu de son sol mort, le victime d’une croisade soviétique qui a vaincu la nature.

Le Cimetière des bateaux avec une dizaine de bateau de pêche désertés et couvert de sable est au nord de la ville et s’étend à 2 km.

La Mer d’Aral, entre désastre écologique et renaissance

Voir: http://www.marakandatravel.com/ouzbekistan/informations-generales/aral/index.htm

Le  plateau d'Oust-Ourt
Aller voir la mer d'Aral, ce n'est pas s'arrêter à Moynaq comme la plupart des gens le font. Il faut traverser une longue distance avant d'y parvenir en passant sur le plateau d'Oust-Ourt qui borde la mer d'Aral, un plateau semi-aride où le paysage reste le même pendant des heures. Et il faut y aller en 4x4 pour aller camper sur place si on veut mettre les pieds dans l'eau. Ça  vaut le coup, ce qui vaut encore plus la peine de traverser le plateau de l’Oust-Ourt, c’est un canyon creusé au bord du plateau, un des sites les plus extraordinaires et inattendus d’Ouzbékistan.

Ayaz Kala

 

 

Ayaz Kala dans le Khorezm (Karakalpakstan) est composé de deux citadelles en ruine construites en terre crue au sommet de promontoirs. Tout autour se trouve le désert du Kyzyl Koum qui s'étend jusqu'à la mer d'Aral. D'autres citadelles parsemaient ce territoire, elles avaient pour but de défendre, des agressions des nomades, les populations habitant dans ce territoire autrefois fertile car irrigué grâce à des canaux détournant l'eau de l'Amou Darya. Les plus anciennes citadelles de cette région, comme celle-ci datent du 4ème siècle avant J.-C.

Toprak Kala
Toprak Kala dans le Khorezm (Karakalpakstan) était l'emplacement d'une ville ancienne fortifiée, construite en terre crue au sommet d'un promontoir. Tout autour se trouve le désert du Kyzyl Koum qui s'étend jusqu'à la mer d'Aral. D'autres citadelles parsemaient ce territoire, elles avaient pour but de défendre, des agressions des nomades, les populations habitant dans ce territoire autrefois fertile car irrigué grâce à des canaux détournant l'eau de l'Amou Darya. Cette ville s'est développée à partir du 1er siècle avant J.-C et a été abandonnée au 6ème siècle après J.-C. à la suite d'attaques de turcs nomades qui ont dévasté les canaux, privant d'eau ce territoire. Les fortifications de l'ancienne cité mesuraient 350 m par 500 m (à droite). La ville était dominée par une citadelle royale (au premier plan) dans laquelle ont été menées des fouilles par les archéologues soviétiques et ouzbeks dès 1938. Les objets ont été déposés au musée de l'Ermitage à St Pétersbourg. Les tâches blanches sont des remontées de sel.

Toprak Kala, anicienne forteresse

Chilpik
Chilpik est une ancienne "tour du silence" zoroastrienne (donc pas une citadelle), datant du début de notre ère. Il s'agit en fait d'un simple mur de terre décrivant un cercle au sommet d'une colline. Simple mur, certes, mais tout de même imposant, avec une hauteur maximale de 15 mètres. D'autant plus imposant qu'il domine une vaste plaine où les quelques collines ne lui font qu'une pâle concurrence. Nous grimpons et pénétrons dans ce temple par une étroite ouverture. Au centre du cercle, les fidèles de Zarathoustra laissaient leurs morts en pâture aux oiseaux charognards, puis récupéraient les restes osseux et les enterraient dans d'autres collines alentour.

Guldursun Kala
Le site de Guldursun Kala à un peu plus de 15 km au nord de Tourtkoul, dans le district d'Ellikkala. La citadelle est située dans une petite collectivité rurale et est entourée par des maisons et des champs cultivés. Il se trouve à l'ouest du canal d'irrigation de Tazabagyab.

Le Grand Guldursun Kala est une citadelle rectangulaire mesurant 350 m de long et 230 m de large. Cela en fait une des plus grandes villes fortifiées du Karakalpakstan. Elle est en relativement bon état de conservation. A certains endroits, les murs extérieurs atteignent environ 15 m de hauteur. Il était situé au bord est de l'oasis du Khorezm face au désert du Kyzyl Kum et au-delà des steppes de Kiptchak. Ce que nous voyons aujourd'hui, a été principalement construit au 12e siècle et est le reste de la ville qui fut submergée par l'invasion Mongole de 1221. Heureusement, la ville ne fut pas complètement détruite et après, elle ne fut pas reconstruite, ce qui permet d'avoir un bel exemple de centre urbain de cette époque. Une caractéristique fascinante de la structure est que seul le mur nord-est a été construit avec des meurtrières, disposées en échiquier. Par ailleurs, les meurtrières semblent avoir été construites dans le mauvais sens, elles pointent vers l'intérieur plutôt que vers l'extérieur. La raison de cette caractéristique est que la citadelle du 12e siècle a été construite à côté d'une forteresse médiévale bien plus ancienne, qui avait été construite avec des murs doubles sur un socle en pakhsa, l'espace entre les deux contenant des galeries d'archers. Le vieux fort a été démoli indépendamment d'un de ses murs extérieurs, qui fut ensuite incorporé à la nouvelle citadelle. Avec sa paroi intérieur non présente, le vieux mur extérieur a été renforcé avec une revêtement de pakhsa. L'architecture de la citadelle du 12e siècle est très différente des fortifications antérieures du Khorezm. Elle n'avait qu'une seule entrée située au centre du mur sud-est et défendue par une barbacane rectangulaire, mais il n'y avait pas de meurtrières dans ses murs extérieurs. Au lieu de cela, ses murs et ses coins étaient protégés par un système totalement nouveau de tours doubles. Les restes de bâtiments ont été trouvés juste à l'intérieur des murs est et ouest ainsi qu'au centre du site.

Les légendes de Guldursun Kala:
Les ruines du Grand Guldursun Kala ont enflammé l'imagination de la population locale et sont à l'origine de nombreuses légendes. Certains ont prétendu que le site était maudit et d'autres disaient que des trésors étaient cachés dans un passage souterrain défendu par un dragon. Sergueï Tolstov raconta à un de ses élèves karakalpake une autre légende. Selon le récit, la citadelle était autrefois une ville riche connue sous le nom de Gulistan (Jardin des roses) et qui était dirigée par un vieux gouverneur qui avait une très jolie fille nommée Guldursun. La ville fut assiégée par une tribu nomade qui détruisit les cultures et le bétail, laissant la population mourir de faim. Le vieux souverain mit au point un plan astucieux afin de briser le siège. Les habitants prirent leur meilleur taureau et lui donnèrent le reste de leur grain et ceci bien en évidence. Les nomades, eux-mêmes, souffraient de la faim et pensèrent que la population devait avoir encore beaucoup de nourriture si ils se permettaient de continuer d'engraisser leur bétail. Ils réalisèrent que leur siège était inutile et ils commencèrent à plier bagage et à quitter leurs yourtes. Mais la fille du gouverneur avait d'autres plans. Elle était tombée amoureuse du jeune et beau prince nomade et pour l'empêcher de partir, elle envoya secrètement sa servante afin de lui délivrer un message lui demandant d'attendre un seul jour de plus. Le lendemain matin, lorsque les habitants se réveillèrent, ils furent consternés de voir que leur ruse avait échoué et qu'ils ne leur restait pas d'autres choix que de se rendre. La ville fut brûlée et les habitants furent soit tués, soit réduits en esclavage. La jeune traîtresse fut amenée devant le prince nomade qui lui dit que pour satisfaire ses désirs, elle avait trahi son père et son peuple. Il lui demanda alors quelle était la probabilité qu'elle lui resterait fidèle si jamais un autre bel homme se présentait. Il ordonna qu'elle soit liée à la queue de chevaux sauvages. Son corps fut démantelé et réparti sur les champs environnants. Son sang empoisonna le sol et le transforma en désert. A compter de ce jour, la ville en ruine fut connue sous le nom de Guldursun.

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