Kazakhstan
Renseignements pratiques sur le Kazakhstan
Situé sur la grande steppe qui s'étend entre la mer Caspienne et la Chine, le Kazakhstan était autrefois peuplé exclusivement de nomades, avant que la Russie des tsars puis des soviétiques y implantent des villes. C'est donc avant tout pour ses paysages superbes que l'on partira à l'aventure dans ce pays aujourd'hui ouvert au tourisme. Canyons, forêts, glaciers, lacs idylliques mais aussi désert de sable et sommets enneigés offrent une palette de paysages unique aux randonneurs. Les pics vertigineux du Tian Shan et de l'Altaï, le long des frontières méridionales et orientales ont la faveur des sportifs. La ville cosmopolite d'Almaty, ancienne capitale remplacée depuis par Astana, est un bon point de départ pour explorer ces merveilles.
Sillonée par la mythique route de la Soie, le Kazakhstan est le plus développé de la région d'Asie Centrale grâce à ses abondantes ressources minérales précieuses. Hôtellerie, restauration et transports y sont de meilleure qualité qu'ailleurs dans la région.
C'est en dehors des villes que vous vivrez de grandes aventures, en randonnant dans les montagnes ou dans les vertes vallées des Tian Shan, en observant les animaux dans la steppe ponctuée de lacs, en profitant de l'hospitalité des habitants ou en traversant les déserts de l'ouest vers de lointaines mosquées souterraines.
Suivez notre guide de voyage Kazakhstan pour tout savoir avant de partir en voyage dans ce pays.
Carte d’identite
Capitale: Astana (800 000 hab.)
Langue: Kazakh, russe
Décalage horaire: Deux fuseaux horaires divisent le pays : GMT/UTC + 5 heures (centre et ouest) et + 6 heures (est)
Formalités d'entrée
Les ressortissants de 45 pays, parmi lesquels les pays de l’Union européenne, le Canada et la Suisse, peuvent séjourner au Kazakhstan sans visa pendant 30 jours ; comme toujours en Asie centrale, il est préférable de vérifier que la réglementation n’ait pas changé avant votre départ. Pour la plupart des autres types de séjour, une lettre d’invitation est nécessaire avant de demander un visa. La majorité des agences de voyages kazakhes et des spécialistes des autres pays d’Asie centrale en proposent.
Les voyageurs qui entrent au Kazakhstan par voie terrestre ou maritime et ne reçoivent qu’un seul tampon sur leur formulaire d’entrée au lieu de deux doivent s’enregistrer (ce n’est pas nécessaire si vous avez deux tampons d’entrée ou si vous arrivez par avion).
Adresses et numéros utiles
Ambassade du Kazakhstan à l'étranger
En Asie centrale, le Kazakhstan a des ambassades à Tachkent (Ouzbékistan), Bichkek (Kirghizstan), Achgabat au Turkménistan ; et Douchanbé (Tadjikistan).
Pour les autres pays, voir ci-dessous.
Belgique (23749562 ; Avenue van Bever 30 ; 1180 Bruxelles)
France (01 45 61 52 01 ; 59 rue Pierre-Charron, 75008 Paris)
Suisse (031 351 79 69 ; Melchenbühlweg 79, 3006 Berne)
Canada (613-695 8055 ; Suite 603, 150 Metcalfe St, Ottawa, K2P 1P1)
Electricité: 220 V, 50 Hz, prises à deux fiches rondes (sans prise de terre). Des adaptateurs sont disponibles dans les grands magasins. Pensez à emporter une torche.
Téléphone: +7
Santé et sécurité Kazakhstan
Aucun vaccin n’est obligatoire pour voyager au Kazakhstan, mais il peut être recommandé d’être à jour de ses vaccins DTCP, ROR chez l'enfant, tuberculose, typhoïde, hépatites A et B.
L’eau du robinet n’est pas potable.
Prévoyez un traitement anti diarrhéique si vous envisagez de manger chez l’habitant ou dans les gargotes sur la route. Évitez les crudités et préférez la viande cuite. Les conditions d’hygiène dans les restaurants des grandes villes sont en revanche bonnes.
Hôpitaux
Vous trouverez des cliniques aux standards internationaux à Astana, Almaty, Atyrau et Aktau. Le reste du pays souffre d’un déficit en équipements et personnels. En cas de problème de santé grave ou durable, tâchez donc de rejoindre une de ces villes le plus rapidement possible.
Pensez à souscrire une assurance rapatriement avant votre voyage.
Sécurité
Le Kazakhstan est globalement un pays sûr, et l’ouverture précoce du pays aux étrangers, dès le début des années 1990 a permis d’éradiquer rapidement les problèmes de corruption policière envers les voyageurs.
Néanmoins, le tourisme en est à ses balbutiements, et de nombreuses zones restent très en dehors des sentiers battus. Restez prudents, n’affichez pas trop vos objets de valeur (bijoux mais aussi téléphones, appareils photo…) et répartissez votre argent dans différentes poches.
Culture
Coutumes et cultures kazakhes
La société Kazakhe
Bien que les Kazakhs constituent la majorité de la population, le pays compte plusieurs communautés. L’adhésion à une identité commune des diverses minorités est encouragée par le gouvernement, et les relations entre les différentes communautés sont globalement harmonieuses. Sur 18 millions d’habitants, 65,5% sont kazakhs. Il s’agit d’un important rééquilibrage par rapport à l’époque soviétique, provoqué par le départ de quelque 3 millions de Russes, d’Allemands et d’Ukrainiens depuis l’indépendance et l’arrivée de plus de 800 000 oralman (émigrés kazakhs revenant de l’étranger). Parmi les principaux groupes ethniques figurent les Russes (21,5%), les Ouzbeks (3%) et les Ukrainiens (1,8%), ainsi que les Allemands, les Tatars, les Ouïghours (de 1 à 1,4% chacun) et une centaine d’autres minorités – Russes, Ukrainiens, Tchétchènes, Grecs et Coréens, ainsi que des membres de la communauté juive furent déportés au Kazakhastan sous Staline. Aujourd’hui, les régions du Sud comptent environ 90% de Kazakhs, tandis que certaines villes du Nord demeurent majoritairement russes.
Ancrée dans la tradition orale, la culture kazakhe subsiste davantage en zone rurale. Les citadins montrent toutefois un intérêt croissant pour leurs racines nomades, décorant souvent leur intérieur de tapis et de tentures colorées comme dans les yourtes. La famille, le respect des anciens et l’hospitalité demeurent très importants. Les ancêtres déterminent la jouz (horde) et le clan d’appartenance d’un individu, l’aïeul le plus glorieux de tous étant bien sûr Gengis Khan. Jusqu’au XXe siècle, la noblesse kazakhe était constituée de tous ceux qui pouvaient faire remonter leur lignage jusqu’à lui.
La culture kazakhe s’exprime tout particulièrement lors de Naouryz (Navrouz, Navrus), la fête du printemps le 22 mars. Les familles en tenue folklorique se rassemblent, mangent des spécialités, écoutent de la musique traditionnelle et assistent à des jeux équestres comme le kokpar (polo local qui se joue avec une carcasse de chèvre) et le kyz kuu (course équestre entre un garçon et une fille – vainqueur, le premier embrasse la seconde ; perdant, il reçoit des coups de cravache). La fauconnerie fait également partie des pratiques ancestrales. Le rapt de l’épouse (avec ou sans son consentement) n’a pas entièrement disparu de certaines campagnes et des villes du Sud, à la population majoritairement kazakhe.
Langue
Dérivé des langues turques, le kazakh s'écrit avec un alphabet cyrillique de 42 lettres. La langue officielle du pays, le kazakh, se parle autant que le russe qui demeure la "langue de communication interethnique".
Religion
Principale religion des Kazakhs, l’islam, nettement marqué par le soufisme, regroupe le plus grand nombre d’adeptes dans le sud du pays. Les pèlerinages au mausolée de Khodja Ahmad Yasawi, à Turkestan, et à la mosquée de Beket-Ata, à l’est d’Aktaou, sont un moyen important pour les fidèles d’affirmer leur foi.
Le gouvernement insiste sur la tolérance religieuse qui prévaut au Kazakhstan. Un quart de la population se réclame du christianisme (orthodoxe russe essentiellement).
Musique et littérature
La musique traditionnelle kazakhe demeure populaire, mais vous l’entendrez surtout lors de concerts ou de manifestations ; dans les bus et minibus, c’est plutôt de la musique pop contemporaine. Le répertoire populaire comprend surtout des airs folkloriques, qui s’inspirent de la vie nomade dans la steppe. L’instrument national est le dombra, un petit luth ovale à deux cordes. Les musiciens kazakhs utilisent aussi le kobyz (une viole à deux cordes), dont le son aurait fait pleurer Gengis Khan, et le sybyzgy (deux flûtes liées à la manière d’une flûte de pan). Ne manquez pas les orchestres Sazgen Sazy et Otrar Sazy, dont les membres revêtent des costumes colorés. Les groupes Roksonaki et Ulytau jouent pour leur part une musique hybride qui marie les sonorités locales à du rock, de la pop, du jazz et d’autres genres importés. Les bardes ou chantres les plus talentueux portent le nom d’akyn. L’art kazakh majeur est sans doute l’aitys, un duel entre deux joueurs de dombra qui s’affrontent à coup de poèmes lyriques. Des représentations ont lieu lors de Naouryz et d’autres jours fériés. Le riche patrimoine littéraire du Kazakhstan comprend récits populaires, légendes héroïques, longs poèmes narratifs et ballades sentimentales, transmis oralement, traditionnellement par des jyraou (poètes lyriques).
Artisanat
Avant la période soviétique, les Kazakhs développèrent des techniques artisanales en relation avec leur mode de vie nomade. Tapis et tapisseries murales aux couleurs vives, et coffres de bois très ornés pour les yourtes, bijoux imposants, sellerie raffinée, armes décorées et costumes splendides peuvent être admirés dans les musées du pays. Aujourd’hui, le Kazakhstan, contrairement à ses voisins, produit très peu d’artisanat ; la plupart des articles vendus sont fabriqués en Chine.
Gastronomie
La tradition culinaire nationale s’enracine dans le passé nomade des Kazakhs, à une époque où chevaux et moutons constituaient la source de protéines la plus facilement disponible. Les cuisines des minorités (Russes, Coréens, Ouïghours, Dounganes) sont très bien représentées. Une enseigne en caractères arabes indique habituellement une adresse ouïghoure et la perspective de bons laghman (longues nouilles épaisses). Dans les grandes villes, le choix des établissements est vaste : des stolovaya (cantines) bon marché aux restaurants japonais haut de gamme.
Le “déjeuner d’affaires” (biznes lanch, kompleksny obed), proposé par beaucoup de restaurants, est généralement d’un bon rapport qualité/prix et se compose la plupart du temps d’une soupe ou d’une salade, d’un plat, d’un dessert et d’une boisson.
Le plat national est le beshbarmak, des morceaux de mouton, de bœuf et, parfois, de cheval longuement bouillis qu’on sert dans un grand bol sur des nouilles plates avec des oignons et, à l’occasion, des pommes de terre. Le bouillon de cuisson de la viande se consomme à part.
Dans les bazars et dans certains restaurants, vous pourrez manger de la viande de cheval sous diverses formes, notamment de saucisses en boyau naturel appelées kazy, shuzhuk/shuzhak et karta. Le kuurdak (ou kuyrdak) est un ragoût de viande grasse (cheval, mouton ou bœuf), d’abats et de pommes de terre qui mijote dans une cocotte pendant deux ou trois heures.
D’un bout à l’autre du pays, on retrouve les vieux classiques d’Asie centrale tels que chachliks (brochettes), laghman (nouilles), manty (raviolis à la vapeur), plov (plat de riz) et samsa (chaussons fourrés de type samosa). Les Kazakhs préparent une version sucrée du plov avec des raisins, des prunes et des abricots secs. L’été, des bars à bières et à chachliks en plein air fleurissent dans la moindre ville. Les baursaki, boulettes ou triangles de pâte frite, font partie des en-cas de prédilection. Le Kazakhstan est considéré comme le pays d’origine des pommes, et des pommiers sauvages poussent encore dans certains dans certains coins du Sud-Est.
Le kymys (koumis, lait fermenté de jument) a autant de succès ici qu’au Kirghizstan. On peut en acheter, de même que du shubat (lait de chamelle fermenté), dans de nombreux supermarchés, sur les marchés et à la campagne.
Les cafés branchés, où des baristas primés s’adonnent au latte art, se sont imposés à Almaty et à Astana, de même que les microbrasseries, les pubs et les bars clinquants.
Environnement
Géographie, faune et flore kazakhes
À l’exception de chaînes montagneuses le long de ses frontières méridionale et orientale, le Kazakhstan est un pays très plat. Sa superficie de 2,717 millions de km² équivaut à cinq fois celle de la France. Au sud-est, le Kazakhstan s’appuie sur le flanc nord des Tian Shan, où le mont Khan Tengri (7 010 m) le sépare de la Chine et du Kirghiz-stan. Dans le Nord-Est, certains sommets de l’Altaï atteignent les 4 000 m.Le Nord comprend des steppes dénuées d’arbres, dont les prairies d’origine ont été mises en culture. De nombreux lacs et des chaînes de collines disséminées viennent rompre la monotonie du paysage. Vers le sud et l’ouest, les steppes deviennent semi-désertiques, voire désertiques.Les fleuves principaux sont le Syr-Daria, qui traverse le sud du Kazakhstan jusqu’à la mer d’Aral ; la rivière Ili, qui rejoint le lac Balkhach depuis la Chine ; et l’Irtych, qui traverse le nord-est du pays jusqu’en Sibérie. Le lac Balkhach, dans le Centre-Est, est désormais le premier lac d’Asie centrale par sa taille (17 000 km²) depuis le déclin de la mer d’Aral, même s’il ne dépasse nulle part 26 m de profondeur.
Faune et flore
Les montagnes du Kazakhstan recèlent une faune très riche, composée d’ours, de lynx, d’argalis, d’ibex, de loups, de sangliers et de cervidés. Il ne resterait en revanche que 200 léopards des neiges dans les zones frontalières allant de l’Altaï à la réserve naturelle d’Aksou-Jabagly. Deux espèces d’antilopes, le saïga et la gazelle à goitre (jeyran), subsistent dans la steppe mais en nombre beaucoup plus limité qu’auparavant. Chassés pour leur viande et leurs cornes, les saïgas sont passés de plus d’un million au début des années 1990 à environ 40 000 en 2002, mais font cependant leur retour grâce à un programme de préservation du milieu steppique mené conjointement par l’État et une ONG dans le centre du pays. Le cheval de Przewalski, disparu en 1940, a été réintroduit dans le parc national d’Altyn-Emel à l’aide de spécimens provenant de divers zoos d’Europe. Au sujet de la protection de la nature, consultez le site de l’Association pour la protection de la biodiversité au Kazakhstan.L’aigle royal qui figure sur le drapeau du Kazakhstan est de bon augure pour les ornithologues. Le pays compte en effet plusieurs centaines d’espèces d’oiseaux, du tchitrec de paradis visible dans la réserve d’Aksou-Jabagyly au flamant rose et au vanneau sociable de Korgaljyn, en passant par la mouette relique du lac Alakol.
Ecologie
Le Kazakhstan subit encore les conséquences des pires excès du système soviétique. La catastrophe de la mer d’Aral est le plus connu des désastres écologiques, mais le pays continue de souffrir de retombées des anciens essais nucléaires menés pour l’essentiel dans le secteur de Semeï. La pollution de l’air provoquée par les industries métallurgiques reste très présente dans des villes comme Oust-Kamenogorsk, Karaganda, Ekibastouz et Kostonaï.Les opérations pétrolières dans et autour de la mer Caspienne menacent le plus grand lac du monde. Près de 1 500 puits de pétrole se trouvent exposés à la montée brutale des eaux pour des raisons climatiques, et des fuites se sont déjà produites depuis les années 1970. Il est à craindre que l’immense gisement sous-marin de Kachagan, dont l’exploitation doit débuter en 2014, ne fasse disparaître le dernier lieu de reproduction de l’esturgeon beluga, qui produit le nec plus ultra du caviar, et ne mette en danger le phoque de la Caspienne, l’un des plus petits phocidés de la planète.
Quand partir au Kazakhstan ?
Avec un peu de préparation et une bonne logistique, il est possible de voyager à tout moment de l’année, mais c’est la période de mai à septembre qui est la plus confortable. Juillet, août et septembre sont les meilleurs mois pour la randonnée dans les montagnes du Sud et de l’Est.
Avril-Juin
Saison idéale pour observer la nature : la steppe se couvre de fleurs, et les oiseaux migrateurs sont de retour.
Mai-septembre
Météo idéale. La saison des randonnées débute en juillet.
Novembre-avril
Il fait froid, mais les skieurs profitent des meilleures installations d’Asie centrale à Shymbulak.
Comment s'y rendre
Aller au Kazakhstan
Si vous avez effectué correctement les formalités de visa, vous ne devriez pas rencontrer de problème en arrivant au Kazakhstan. Conservez la carte de migration qu’on vous remettra, car elle vous sera demandée en quittant le pays. Surtout, prêtez une attention particulière à la question de l’enregistrement.
Se rendre au Kazakhstan en avion
De nombreux transporteurs aériens, dont la compagnie nationale, Air Astana (KC), fiable, relie le Kazakhstan au reste du monde. À eux deux, les aéroports d’Astana et d’Almaty assurent nombre de liaisons directes avec l’Europe, le reste de l’Asie et les États du Golfe. Ceux d’Aktaou et d’Atyraou desservent le Caucase, et plusieurs autres aéroports, dont Atyraou, Chymkent, Semeï et Oust-Kamenogorsk, proposent des vols directs pour Moscou.
Se rendre au Kazakhstan par bateau
Un cargo très irrégulier transportant aussi quelques passagers et véhicules navigue entre Aktaou et Bakou, en Azerbaïdjan. Les départs peuvent être espacés de 2 jours à 2 semaines, mais la fréquence est en moyenne d’un bateau par semaine l’été.
Se rendre au Kazakhstan par voie terrestre
Depuis/vers la Chine
De la gare routière de Saïran à Almaty, des bus avec couchettes pour Ürümqi, via le poste-frontière de Khorgos, partent tous les jours à 7h; on peut réserver trois jours à l’avance, mais des billets sont généralement disponibles le jour même (on vous demandera votre visa chinois). Des bus avec couchettes pour Yining (12 heures), une centaine de kilomètres après Khorgos, prennent la route à 7h. S'y entassent souvent familles et marchands kazakhs et ouïghours avec leurs nombreux bagages. Le train n° 014 part de la gare Almaty-II pour Ürümqi à 12h14 le dimanche et le mardi. Il passe la frontière à Dostyk (Drujba). La durée annoncée du trajet est de 32 heures. Les trains comportent un wagon-restaurant, mais la nourriture coûte un prix exagéré et laisse à désirer. À Dostyk, le changement des bogies et les contrôles douaniers prennent quatre à cinq heures. Les toilettes sont fermées tout ce temps, sauf pendant les 20 minutes entre les postes-frontières du Kazakhstan et de la Chine
Depuis/vers le Kirghizstan
Le passage des frontières kazakho-kirghizes ne pose généralement pas de problèmes. La “frontière verte” – un réseau de sentiers de montagne sans postes-frontières, praticables à pied ou à cheval – est en revanche fermée. De nombreux minibus et taxis collectifs rallient Bichkek depuis la gare routière de Saïran, à Almaty, en passant par le poste-frontière de Korday. D’autres assurent la ligne Taraz-Bichkek, tandis que des bus couvrent la capitale kirghize depuis Chymkent et Turkestan, tous via le poste-frontière de Chaldybar.De mai à octobre, la paisible et pittoresque vallée de Karkara est un autre point de passage entre Almaty et Issyk-Koul, mais aucun transport public n’effectue la traversée.
Depuis/vers l’Ouzbékistan
Le principal point de passage routier entre Chymkent et Tachkent, à Tchernyaevka (Jibek Joly/Gisht Koprik). Les files d’attente de 4 à 6 heures pour entrer au Kazakhstan sont monnaie courante à cause du nombre d’Ouzbeks qui se rendent au nord en quête de travail ; on attend d’ordinaire moins longtemps en direction du sud. Le court trajet de la frontière au centre de Tachkent nécessite de prendre un taxi. La frontière ferroviaire à Saryagash, quelques kilomètres au nord de Tachkent, est traversée par une douzaine de trains hebdomadaires dans chaque direction, la majorité depuis/vers Moscou ou l’Oural via Turkestan, Kyzylorda et Aktobe, 2 ou 3 depuis/vers Chymkent et Almaty. Le nouveau train à grande vitesse Almaty-Tachkent n° 001 (18 065 T, 16 heures 45) part d’Almaty-I le lundi et le samedi, et passe par Almaty-II. Pour les voyageurs motorisés, le passage de la frontière à Yallama, quelque 60 km au sud-ouest de Tachkent, est plus rapide qu’à Tchernyaevka. Il existe en outre un point de passage ferroviaire et routier isolé à Tajen (aussi appelé Oazis), entre Beïnéou, dans l’ouest du Kazakhstan, et Noukous, en Ouzbékistan. Des trains reliant la Russie à Tachkent via Samarcande (trois par semaine) l’empruntent en passant par Atyraou (Kazakhstan), et un train quotidien pratique circule entre Aktaou et Noukous. La route peu fréquentée présente une chaussée goudronnée côté ouzbek, mais pas de la frontière jusqu’à Beïnéou, où elle est très mauvaise.
Depuis/vers le Turkménistan
Le poste-frontière reculé de Temirbaba se situe à 165 km au sud de Janaozen, elle-même à 150 km à l’est d’Aktaou. Des 4x4 turkmènes quittent la gare routière de Janaozen à destination de Turkmenbachi. Le trajet dure environ 10 heures, dont 2 ou 3 heures à la frontière.
Depuis/vers la Russie
Le Kazakhstan partage 6 846 km de frontière avec la Russie, émaillés de dix-huit points de passage routiers “multilatéraux” (ouverts à toutes les nationalités) et d’une quinzaine de points de passage ferroviaires.
Train
La plupart des grandes villes du Kazakhstan proposent des trains vers/depuis Moscou via d’autres villes russes, tous les jours ou tous les deux jours ; les liaisons directes depuis Almaty ont été abandonnées.Plusieurs villes kazakhes sont également reliées par le rail à des destinations en Sibérie. Des trains quotidiens le long de la ligne “Turksib” relient Novossibirsk à Almaty via Semeï. Des trains quittent chaque jour la gare Kazansky de Moscou à destination d’Astana.
Hôtels et hébergements au Kazakhstan
Toutes les villes du Kazakhstan disposent d'un large éventail d’hôtels, des plus sommaires (établissements soviétiques rénovés) aux plus modernes et confortables. Des dizaines d’auberges de jeunesse ont fait leur apparition à Almaty et à Astana ; et quelques-unes aussi à Chymkent. Près des parcs nationaux et réserves naturelles se trouvent de bonnes pensions avec repas inclus et des logements chez l'habitant.
Transports au Kazakhstan
Se déplacer en avion au Kazakhstan
Un bon réseau de vols domestiques relie entre elles les villes du Kazakhstan et les tarifs sont raisonnables. Les principales compagnies sont Air Astana (KC), aux normes internationales, et SCAT (DV), meilleur marché. Toutes les compagnies kazakhes répondent désormais aux standards internationaux de sécurité, et proposent des billets électroniques en ligne, réglables par carte de crédit internationale.
Se déplacer en bus au Kazakhstan
À l’exception des axes fréquentés comme Chymkent-Almaty, Astana-Karaganda, Atyraou-Ouralsk, Semeï-Oust-Kamenogorsk et Ouralsk-Aktobe, le réseau de bus est médiocre, avec des départs peu fréquents, des véhicules vieillissants et des gares routières délabrées. Il reste néanmoins une option à envisager pour les trajets ne dépassant pas les cinq ou six heures.
Se déplacer en vélo au Kazakhstan
Visiter le Kazakhstan à vélo n’est pas des plus faciles, les distances étant énormes et la chaleur estivale intense. Mais les beaux itinéraires peu fréquentés en dehors des grandes villes et dans certaines régions de campagne, notamment aux extrémités sud et est du pays, attirent de plus en plus de cyclistes prêts à relever le défi.
Dans des villes comme Almaty, Astana et Chymkent, les pistes cyclables se développent. De nombreuses stations de vélos en libreservice, idéals pour les courts trajets, sont disponibles dans toutes les villes.
Se déplacer en voiture au Kazakhstan
Roulez très lentement en passant devant un véhicule ou un poste de police. Le taux d’alcoolémie autorisé au volant est de zéro. Ne grillez pas les feux rouges et respectez les limitations de vitesse (50 km/h en ville, 90 km/h hors agglomération). Vous devez être muni d’un permis de conduire international en plus de votre permis national.
Se déplacer en train au Kazakhstan
Des trains desservent toutes les grandes villes et de nombreuses destinations plus modestes. Ils constituent un bon moyen de rencontrer des gens et de découvrir le paysage en prenant conscience de l’immensité du territoire. Sauf pour les petites lignes ferroviaires locales, mieux vaut acheter les billets à l’avance. Les annulations sont aussi possibles en ligne contre des frais modiques.
On met généralement plus de temps en train que par la route, mais le rail constitue la seule option autre que l’avion sur les longues distances.
Moyens de paiment
Argent au Kazakhstan
Des DAB, repérables aux enseignes “Bankomat”, sont situés dans les banques, centres commerciaux, supermarchés, hôtels, gares ferroviaires et autres. La plupart acceptent au moins les cartes Maestro, Cirrus, Visa et MasterCard.
On peut payer avec une carte de crédit (de préférence Visa ou MasterCard) dans beaucoup de magasins, restaurants, hôtels et agences de voyages. La transaction est souvent payante. Les bureaux de change (signalés “Obmen Valyuty”) sont fréquents dans les villes. Le dollar, l’euro et le rouble sont les devises les plus largement acceptées.
Marchandage
Il est recommandé de marchander sur les bazars et avec les taxis qui n’utilisent pas de compteur. Dans les magasins, les prix sont fixes.
Pourboires
Le pourboire n’est pas une pratique courante au Kazakhstan, le service étant souvent inclus dans la note des hôtels et des restaurants. Cependant, comme l’argent ne revient pas au serveur dans les restaurants, le pourboire est toujours apprécié.
Devise au Kazakhstan
La monnaie nationale est le tenge (T).
Le tenge se décline en billets de 200, 500, 1 000, 2 000, 5 000, 10 000 et 20 000 T, et en pièces de 1, 2, 5, 10, 20, 50 et 100 T. Les pièces de 1 et 2 T n’ont pas cours dans les transports en commun. Si vous avez des billets de 10 000 T ou, pire, de 20 000 T, changez-les au plus vite, transports en commun, taxis et supérettes n’ayant souvent pas la monnaie sur de si grosses coupures. Dans les hôtels, les prix sont généralement indiqués dans la monnaie nationale, mais parfois aussi en dollars US ou en euros.
Visa
Formalités d'entrée au Kazakhstan
Pour les ressortissants français, suisses et canadiens munis de leur passeport valide au moins 3 mois après la date de retour prévue.
Ils sont exemptés de visa pour des séjours de moins de 30 jours (pour les Français, Belges et Canadiens) ou 15 jours (pour les Suisses).
À l'arrivée, 2 tampons sont apposés sur la carte de migration ; ils sont à conserver jusqu’à la sortie du territoire.
Attention : pensez à bien vérifier sur le visa que la durée de validité correspond à celle du séjour, et que le nombre d'inscrits sur le visa est suffisant. Demandez un visa multiple si vous prévoyez de visiter les pays voisins, et si vous avec prévu de faire plusieurs entrées au Kazakhstan.
Le visa permet de séjourner au Kazakhstan jusqu'à 90 jours. Les dépassements de séjour sont sévèrement punis (lourdes amendes, voire placements en détention et comparutions du tribunal)
Enregistrement obligatoire auprès de l'OVIR
L'enregistrement auprès de l’OVIR (police de l’immigration) est obligatoire quelle que soit la durée du séjour. Il est possible de s’enregistrer au passage de la frontière, à l’arrivée dans un aéroport. Il convient de conserver les documents délivrés lors de cet enregistrement jusqu’au départ.
Contacts utiles
En France
- Ambassade de la République du Kazakhstan : 3, rue de Tilsitt, 75008 Paris (ambassade) et 59, rue Pierre-Charron, 75008 Paris (section consulaire). Tél. : 01-45-61-52-00 (ambassade) et 52-02 (consulat). Courriel : info@amb-kazakhstan.fr. Service consulaire ouvert de 9h30 à 12h30, sauf mercredi et week-ends.
- Consulats honoraires du Kazakhstan à Lyon et Nice.
En Belgique
- Ambassade du Kazakhstan : 30 avenue van Bever, 1180 Uccle, Bruxelles. Tél. : 2-373-38-90..
En Suisse
- Ambassade du Kazakhstan : 79 Melchenbühlweg, 3006 Berne. Tél. : 351-79-69. Consulat ouvert les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 9h à 12h.
Au Canada
- Ambassade du Kazakhstan : 150, Metcalfe Street, Suite 603, Ottawa, Ontario K2P-1P1. Tél. : 613-695-80-55. Courriel : kazakhembassy@gmail.com ottawa@mfa.kz. Le service consulaire est ouvert les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 9h30 à 12h30.
- Consulat de Toronto : 4576 Yonge Street, Suite 413, North York, Toronto, Ontario M2N-6N4. Tél. : 1-416-221-0111. Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30.
Fêtes et festivals
Les jours fériés
- Nouvel An (1er et 2 janvier)
- Journée internationale de la Femme (8 mars)
- Naouryz (22 mars)
- Fête de la Solidarité des peuples du Kazakhstan (1er mai)
- Jour de la Victoire (9 mai, commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Russie)
- Fête de la Capitale (6 juillet)
- Fête de la Constitution (30 août)
- Jour de la République (25 octobre)
- Fête de l'Indépendance (16 décembre).
La plus importante fête du pays est Naouryz (qui signifie "Nouveau Jour") Au programme : sports traditionnels, festivals de musique et réunions familiales. Chymkent est une ville particulièrement propice pour assister aux fêtes de Naouryz. Les grandes fêtes religieuses – le Qurban Ait (Aïd el-Kebir) et l’Aïd el-Fitr musulmans et le Noël orthodoxe russe (7 janvier) – sont largement célébrées, mais ne figurent pas parmi les jours fériés.
Le Kazakhstan en famille
Les enfants peuvent être un bon moyen de briser la glace et de favoriser les échanges culturels, mais le voyage en Asie centrale peut être pénible pour eux. Les longs trajets en bus et en taxi sur les routes sinueuses de montagne peuvent donner le mal des transports à certains bambins. La nourriture est difficile à digérer pour les petits et les températures extrêmes – chaleur torride dans les villes et froid glacial en montagne – gênent beaucoup de voyageurs. N’oubliez pas d’alterner visites de monuments et de musées avec celles des parcs d’attractions et des parcs aquatiques présents dans toutes les capitales. Pour en savoir plus sur les voyages en famille en général, procurez-vous le guide Lonely Planet Voyager avec ses enfants.
Les parents qui voyagent avec de jeunes enfants trouveront des couches dans les grands magasins, mais devront emporter biberons et médicaments. Sièges auto, chaises hautes, lits d’enfant et autres accessoires sont inexistants, mais il y aura toujours une bonne âme pour prendre votre bambin sur les genoux ou vous aider à monter dans le bus. Les couvertures fournies dans les chambres chez l’habitant peuvent servir à confectionner un petit lit d’appoint. Les chambres lux des hôtels comportent en principe une chambre attenante, idéale pour les enfants.
Idées de Traversée de l'Asie centrale – la route de la Soie
Itinéraire de 3 semaines en Asie centrale
Le Kazakhstan du sud au nord
Il existe de multiples trajets pour traverser l'Asie centrale. L'itinéraire proposé suit, majoritairement, d'anciennes étapes de la route de la Soie. Venant de l'ouest, on arrive soit par la route Mechhed (Iran)-Achgabat (Turkménistan). Si vous n'avez qu'un visa de transit de 3 jours pour le Turkménistan, faites une escapade de Mechhed à Mary (pour visiter les ruines de Merv, inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco) en une longue journée de route via le poste-frontière de Saraghs. Depuis Achgabat et Merv, on rejoint les cités de la route de la Soie : Boukhara, Samarcande et Tachkent, en Ouzbékistan, ainsi que la vallée du Fergana. De là, il faut bifurquer vers le nord et la route de montagne qui permet de rallier Bichkek, au Kirghizstan, avant de poursuivre vers la cosmopolite Almaty, au Kazakhstan. Après quelques excursions alentour, prenez un train (ou un bus) pour Ürümqi, en Chine. Autre possibilité : de Bichkek, on organisera un transport par le col de Torugart, en explorant en chemin les jailoo entourant Kochkor, le lac Song-Köl et le caravansérail de Tach Rabat, avant de franchir le col en direction de Kachgar. Il est possible ensuite de descendre vers le Pakistan et de rejoindre la voie principale vers l'Inde et le Népal.Si vous êtes pressé, une troisième possibilité consiste à aller de Tachkent à Andijan, de traverser la frontière en direction d'Och et de prendre ensuite un bus (ou une combinaison bus/taxi) pour franchir le col d'Irkechtam en direction de Kachgar.
Sports et activités
Que faire au Kazakhstan ?
Les régions montagneuses frontalières avec le Kirghizstan, la Chine et la Russie se prêtent aux activités en plein air les plus enthousiasmantes. Les Tian Shan au sud et l’Altaï à l’est sont les meilleures destinations pour un trek de plusieurs jours. D’excellentes randonnées d’une journée sont aussi possibles autour d’Almaty, aux lacs Köl-Say, dans la réserve naturelle d’Aksou-Jabagly et dans le parc national de Saïram-Ugam.
En juillet-août, le Beloukha dans l’Altaï, le Khan Tengri et d’autres sommets des Tian Shan du Centre offrent de superbes défis aux alpinistes.
On organise des excursions à vélo dans les collines et les steppes centrales du Kazakhstan.
Situé sur les routes migratoires d’Afrique, d’Inde et du Moyen-Orient vers la Sibérie, le Kazakhstan s’illustre comme une nouvelle destination ornithologique, où des centaines d’espèces aviaires peuvent être observées au début de l’été. Les montagnes au sud d’Almaty et les déserts au nord-ouest de la ville sont des endroits propices. Il en va de même des réserves naturelles d’Aksou-Jabagyly et de Korgaljyn.
En hiver, skieurs et snowboardeurs profitent dans la station moderne de Chimbulak, près d’Almaty, des meilleures infrastructures d’Asie centrale, et dans quelques autres. L’Altaï possède aussi de bonnes pistes, mais un permis frontalier est nécessaire pour se rendre dans la région.
Le Kazakhstan selon ses envies
Randonnées
Alataou transilien (Zailiysky Alataou), Kazakhstan Des abords d’Almaty au pittoresque Ozero Bolshoe Almatinskoe (grand lac d’Almaty), via le parc national d’Ile-Alataou, la région des monts Alataou vous promet des itinéraires de trek de divers niveaux.
Tourisme communautaire
Réserve naturelle d’Aksou-Jabagly Randonnée et observation de la faune au programme du meilleur projet écotouristique du Kazakhstan.
Curiosités
Cosmodrome de Baïkonour, Kazakhstan Réservez plusieurs mois à l’avance pour voir une fusée décoller de l’ancien site d’où s’est envolé Iouri Gagarine.
Mer d’Aral, Kazakhstan Parcourir en voiture l’étendue désertique qui a remplacé les flots de la mer mourante donne à réfléchir sur notre inconscience environnementale.
Astana, Kazakhstan Prélassez-vous sur une plage bordée de palmiers sous le Khan Shatyr, plus grande tente du monde, puis découvrez les curiosités du centre culturel du Président.
Polygone de Semeï, Kazakhstan Véritable désert post-apocalyptique jalonné de bunkers, il comprend même un “lac atomique”.
Immersion culturelle
Mausolée timouride de Yasawi, Kazakhstan Si vous visitez ce sanctuaire soufi le week-end, vous verrez des familles prier, festoyer et faire des vœux en attachant des tissus aux arbres sacrés.