Province de Surkhandarya
C’est le royaume des routes de commerce et de braves guerriers. C’est la terre célèbre dans le monde pour sa richesse en or et en lazurite. Les découvertes archéologiques ont prouvé que les origines des civilisations agricoles sur ses terres datent bien loin du 5ème siècle avant JC. Parmi les nombreuses cites archéologiques et d’architectures découvertes dans la zone de Termez, le centre Kara-Tepa de la religion bouddhiste avec ses divers monuments de la culture bouddhiste (ruines des monastères, fresques, statues) ainsi que l’ensemble du monastère bouddhiste Fayaz-Tepa (1-3ème siècles) ont une importance particulière.
Termez est une ville historique de la province de Sourkhan-Daria, en Ouzbékistan. Ville la plus méridionale du pays, elle est située à 661 km par la route au sud-ouest de Tachkent, à la frontière de l'Afghanistan. Sa population s'éleve à 170 000 habitants. La ville doit son nom aux Grecs qui parvinrent dans la région à l'occasion des guerres de conquête d'Alexandre le Grand. Termez signifie « endroit chaud », du mot grec thermos, « chaleur ». La ville est en effet la plus chaude d'Ouzbékistan. Termez occupe la rive droite du fleuve Amou-Daria au confluent de la rivière Sourkhan Daria. Son altitude moyenne est de 302 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Termez est vieille de plus de 2 500 ans. C'est une des villes les plus anciennes du monde.
Pendant la guerre d'Afghanistan (1979-1989), la ville était une importante base de l'armée soviétique, où stationnaient plus de 100 000 militaires. Le « pont de l'Amitié » sur l'Amou-Daria était le principale point de passage entre les deux pays. Il fut utilisé comme voie de ravitaillement par l'armée soviétique pendant la guerre.
La ville de Termez bénéficie d'un climat aride. En été les températures sont torrides et les précipitations nulles. Les températures peuvent franchir allègrement la barre des 40 °C pour les maximales. En hiver les températures peuvent descendre sous 0 °C. Les tempêtes de sable sont assez fréquentes.
Termez est une ville au riche passé. On y trouve notamment :
- La khanaka fortifiée de Kirk Kiz « quarante filles » (IXe – XIVe siècles), en dehors de la ville
- Le palais des seigneurs de Termez (XIe – XIIe siècles)
- L'ensemble monumental de Khakim-at-Termezi (Xe – XVe siècles)
- L'ensemble monumental religieux et funéraire de sultan Saodat (Xe – XVIIIe siècles)
- Le mausolée de Kokildora-Khanaka (XVIe siècle)
- La colline de Kara-Tépé : vestiges bouddhiques (IIe – IVe siècles)
- La colline de Fayaz-Tépé : vestiges bouddhiques (Ier – IIIe siècles)
- Le stupa monumental de Zourmala (Ier – IIe siècles)
BOUDDHISME A TERMEZ. La religion de bouddhisme et les traditions architecturelles sont répandues dans le monde passant justement par Termez. De point de vue de ses conditions climatiquement et géographiquement convenant pour tous, Termez a attire l’attention de plusieurs Etats et des gouverneurs d’Etat, d’où il a été à maintes reprises pris en assaut par des conquérants mongols, arabes, iraniens et grecs. Le Japon a collaboré plusieurs années avec l’Ouzbékistan dans le domaine de la recherche archéologique. Les historiens japonais ont aidé à l’institut archéologique de l’Ouzbékistan pour effectuer des excavations archéologiques dans plusieurs cites archéologiques ouzbèks durant les dix dernières années. Evoquant la contribution japonaise à ce secteur de la science et l’assistance procurée par des nombreux archéologues japonais, il faut citer obligatoirement le nom du professeur Kyuzo Kato du Musée Ethnographique National, qui a conduit plusieurs excavations archéologiques et a été décerné comme l’héro national de l’Ouzbékistan, est l’une des rares personnes qui ont consacré leur vie pour l’archéologie. La forteresse Kampir-Tepe s’étend sur une haute terrasse de le rive droit du fleuve Amou Darya, à 30 km à l’ouest de la ville de Termez en Ouzbékistan. Cette forteresse, bâti au 3ème siècle avant JC dans le carrefour de des routes de commerce, près de frontières des Etats, a été une des importantes colonies de l’empire Koushan. C’est évident que les troupes d’Alexandre le Grand ont croisé la rivière Amou Darya justement par ici. Kampir-Tepe a été découvert en 1972 lors des recherches préliminaires au long du bord droit de la rivière Amou Darya. Dans des années avant 1990 la zone de la forteresse-citadelle, les murs avec leur tours et les galeries pour archers ont été excavés et nettoyés pour une distance de plus de 400 mètres. En générale, durant les sept ans d’excavation, trois-quarts de la zone de sites a été nettoyé. Ainsi on a trouvé les preuves d’un haut niveau de la culture et merveilleux arts helléniques et dessins koushans. En plus, unique matériels et monuments du bouddhisme ont été trouvés dans le site.
Boysun, sur le chemin de Termez à Chakhrisabz (Ouzbékistan)
Une traversée en minibus et un peu à pied du massif du Gissaro Alay dans des paysages désertiques et envoutant avec arrêt à Boysun. Une immersion totale au plus profond de l'Ouzbékistan traditionnel.
Situé dans le sud-est de l’Ouzbékistan, sur la route reliant l’Asie mineure à l’Inde, le district de Boysun est l’une des plus anciennes régions habitées d’Asie centrale. Le déclin de la route de la soie et les bouleversements politiques intervenus en Asie centrale ont contribué à l’isolement de la région. Ces circonstances ont favorisé la préservation de traditions anciennes, empreintes de diverses religions, notamment des croyances chamanistes, le zoroastrisme, le bouddhisme et l’islam. Aujourd’hui, le district compte près de 82 000 habitants.
De nombreux rituels traditionnels sont encore vivants : la veille de Navruz, la fête du printemps donne lieu à un rituel de semailles avec offrandes de nourriture. Les rites familiaux persistent également : 40 jours après une naissance, les mauvais esprits sont chassés par le feu et la cendre. La circoncision des garçons est l’occasion de combats de chèvres et de divers jeux, comme la lutte ou les courses de chevaux. D’anciennes pratiques restent fréquemment utilisées lors des cérémonies de mariage et des rites funéraires, et des rituels chamanistes pour guérir les malades. Parmi les autres traditions populaires figurent les chants rituels liés aux fêtes annuelles, les légendes épiques et les danses. Des instruments à vent ou à cordes accompagnent les chants lyriques. L’ensemble de musique folklorique Shalola a recueilli les chansons populaires et recensé les instruments et costumes traditionnels. Les membres du groupe ont également documenté les légendes, épopées et vieilles mélodies dans les villages.
Le modèle culturel imposé sous l’ère soviétique ne laissait que peu de place à l’expression culturelle et artistique traditionnelle de Boysun. Aujourd’hui, il apparaît essentiel de soutenir les communautés en leur fournissant instruments de musique et matériel technique pour documenter leurs diverses expressions culturelles.