Tadjikistan

Tadjikistan

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Carte d’identité Tadjikistan

  • Nom officiel du pays : République du Tadjikistan.
  • Superficie : 143 100 km².
  • Capitale : Douchanbé.
  • Régime : présidentiel.
  • Président de la République : Emonalii Rahmon (depuis 1994).
  • Monnaie : le somoni tadjik, adopté en 2000 en remplacement du rouble tadjik.
  • Electricite - 220 V. Prises identiques à celles de la France.
  • Population : 8 600 000 habitants (estimation 2017). Peuples et ethnies : plus d’une quarantaine d’ethnies cohabitent au Tadjikistan mais les Tadjiks en constituent la plus forte proportion. Néanmoins, les Tadjiks font partie de ces peuples dont la plus grande partie vit en dehors des frontières nationales. Au nombre de 6,5 millions dans leur pays, ils sont plus de 18 millions en Afghanistan et 1,5 million en Ouzbékistan, essentiellement dans les régions de Samarkand et Boukhara. La plus forte minorité présente dans le pays est représentée par les Ouzbeks, résidant essentiellement en Ferghana (près de 20% de la population du pays). Le solde est constitué d’une myriade de minorités parmi lesquelles des kirghizes, des tatars, des pachtou, des coréens…

Langues : Les Tadjiks diffèrent des autres populations d’Asie centrale : ils sont perses et parlent une langue dérivée du farsi, très éloignée des langues turciques voisines. Une bonne partie de la population a appris le russe sur les bancs de l’école, mais il reste essentiellement pratiqué à Douchanbé et dans le Ferghana. L’anglais reste limité aux personnes en contact avec le milieu touristique, et encore…

Religions - Branche sunnite de l'islam (85%), sauf pour les habitants de l'est du pays de foi ismaélite. L'ismaélisme se caractérise par l'absence de mosquées, de représentants de la foi et de jour de culte hebdomadaire. L'Aga-Khan reste le père spirituel des ismaélites. C’est l’une des particularités du Tadjikistan que d’avoir conservé une forte proportion d’ismaéliens au cœur de sa population musulmane. Les musulmans tadjiks chiites, se déclarent sous l’autorité de l’Aga Khan IV, 49e imam, et vivent principalement dans le Haut Badakhchan. L’isolement de cette région est certainement la raison première de la longévité de cette communauté qui continue à dépendre largement des dons de l’Aga Khan, qui réside à Paris mais poursuit la politique d’aide aux communautés ismaéliennes initiée par ses aïeux.

  • Taux d’alphabétisation : 99,8 %.
  • Sites inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco : le site archéologique de Sarazm (inscrit en 2010) ; le parc national du Pamir (2013).

Le Tadjikistan possède des frontières avec l'Ouzbékistan et le Kirghizistan dans le Nord et l'Ouest et de la Chine et l'Afghanistan à l'Est et du Sud. Les montagnes occupent 93% du territoire au Tadjikistan. Le Pamir sont situés dans la partie orientale du pays. Il est un océan de blanc et bleu montagnes. En volant sur le Pamir, un panorama de chaînes de montagnes, de neige dessus, les glaciers suspendus, des rivières, des lacs et de vallées verdoyantes sont ouverts à votre point de vue. La plupart du Tadjikistan est de plus de 3000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Bien que le climat dans les vallées est chaud, les régions montagneuses du Tadjikistan possèdent un contraste de température très grand entre le jour et le soir. Les montagnes Fann composé de centaines de magnifiques pics et situé dans le Turkestan et de Gissar Range dans le Sud-Ouest de la Pamiro-Alay, un autre stimulant le tourisme. Le Fanns attirer les voyageurs par leur beauté de charme. Lacs, parmi lesquels sont Iskanderkul et Allaudin, sont pittoresque situé dans la région montagneuse. Iskanderkul est le plus grand lac dans le Pamiro-Alay et les plus belles au Tadjikistan, shinning comme une émeraude dans le cadre blanc brillant par sommets.

Le charme des paysages de la montagne est unique et fut mentionné dans les nombreuses légendes et récits de voyages d'Alexandre le Grand.

Arts

Séparé de l’Ouzbékistan en 1929, le nouvel État-nation tadjik dut abandonner tout son héritage culturel. Les Soviétiques entreprirent d’introduire le théâtre, l’opéra et le ballet et permirent aux Tadjiks passionnés par ces arts de les étudier à Moscou ou à Leningrad. Cette politique porta rapidement ses fruits, et les années 1940 furent un véritable âge d’or pour le théâtre national. Quelques romanciers et poètes tadjiks, tels que Mirzo Tursoun-Zade, Loik Sherali and Sadriddine Aïni, acquirent une certaine notoriété dans le monde soviétique. Aïni s’est cependant illustré par sa volonté de supprimer les expressions arabes et les références à l’islam de la langue nationale. Depuis l’indépendance, les autorités ont remis à l’honneur les personnages de son histoire persane afin de renforcer le sentiment d’identité nationale. Le plus célèbre de ces héros est Ismaïl Samani (Ismoili Somoni ; 849-907). Vient ensuite le philosophe et scientifique du Xe siècle Avicenne (Ibn Sina ; 980-1037), né à Boukhara, alors capitale de la dynastie perse des Samanides, et auteur de deux des plus importants ouvrages de toute l’histoire de la médecine. Rudaki (888-941), considéré comme le père de la poésie persane, fut l’hôte de cette même cour. Un musée lui rend aujourd’hui hommage dans sa ville natale de Pendjikent. Les Tadjiks vénèrent également Ferdowsi (vers 940-1020), poète et compositeur de l’épopée persane Chahnamè (Livre des rois), et Omar Khayyam (1048-1131), célèbre pour ses magnifiques Rubayyat (Quatrains). Ces deux auteurs naquirent sur le territoire de l’Iran actuel, à une époque où il faisait partie d’un empire englobant le Tadjikistan. Kamal ad-Din Bekzad (1455-1535), un brillant miniaturiste de Herat, est tenu en haute estime.

Les Pamiri révèrent surtout Naser-e Khosrow (1004-1074), philosophe poète et prêcheur ismaélien qui travailla à Merv et fut exilé à Badakhchan, où il rédigea Safarnamè, le récit de dix-sept années de voyages dans le monde musulman.

La poésie tadjike en persan est accompagnée par les hafiz (bardes musiciens). Le falak est une forme populaire du registre folklorique mélancolique, souvent chanté a cappella. La musique et la danse sont particulièrement appréciées des Pamiri et des Kouliabi.Traditions et coutumes Tadjikistan

Agenda

  • 1er janvier: Jour de l'An.
  • 14 janvier: Nouvel An Orthodoxe.
  • 8 mars: Journée de la Femme.
  • 21 mars: Nouvel An zoroastre.
  • 1er mai: Fête du travail.
  • 9 mai: Fête de la Victoire.
  • 20 août: Nouvel An Farsi.
  • 11 septembre: Fête de l'Indépendance.
  • 6 novembre: Jour de la Constitution.
  • 9 novembre: Fête de la Réconciliation Nationale.
  • 31 décembre: Fête du Mouton.

Navruz

Navruz, le retour du printemps, est célébré dans toute l’Asie centrale. C’est l’occasion pour les familles de se réunir, de faire la fête, de cuisiner les grands plats nationaux…

Navruz donne lieu chaque année à de nombreuses célébrations au cours desquels il n’est pas rare de pouvoir assister à des jeux équestres, programmés ou improvisés. La date officielle est le 21 mars, mais en réalité, les festivités courent au moins jusqu’en avril.

Habitat : des maisons très symboliques

Dans les villages du Pamir, les maisons traditionnelles, ou chid, se composent d’une petite cour carrée et le toit de bois est soutenu par cinq piliers. Le toit est percé d’une ouverture qui, comme dans les yourtes, permet d’éclairer et aérer la maison. Sur trois côtés de la pièce, ceux où ne se trouve pas la porte d’entrée, de larges bancs de bois permettent de s’asseoir, manger et disposer des matelas pour dormir. Chez les ismaéliens, les cinq poutres symbolisent le prophète, son gendre Ali, sa femme Fatima et les deux jumeaux Hassan et Hussein. Il y a ensuite autant de poutres secondaires qu’il y a eu d’imams dans l’histoire, ce qui permet de dater aisément les maisons bâties dans ce style traditionnel. De nombreux autres symboles liés au chamanisme ou au zoroastrisme peuvent également être décryptés dans les dispositions et les motifs décoratifs.

Le climat

Meilleure saison : de la fin du printemps au début de l’automne.

Le Tadjikistan a un climat continental avec des étés très chauds et des hivers froids et enneigés. Il ya des variations importantes de température selon l'altitude, des les plaines aux vallées semi-arides jusqu’aux pics enneigés et des glaciers dans les hautes montagnes du Pamir. Le printemps d'Avril à Juin et à l'automne de Septembre à Novembre ont des conditions météorologiques généralement plus attrayantes. Dans les zones de haute montagne, seulement l'été qui va de Juillet à Septembre c’est bon pour voyager et les routes de terre, même celles entre les grandes villes à Tadjikistan sont fermées pendant l'hiver. Des tempêtes de neige se produisent d’Octobre à Mai dans les montagnes. La pluviosité est plus élevée dans les vallées du Sud et viennent pour surtout au cours du printemps.

Transports

Voyager au Tadjikistan n'est pas forcément une tâche bien facile. La capitale, Douchanbé a un aéroport international avec des vols vers le Tadjikistan en provenance de la Russie, Munich, Istanbul, Karachi et New Delhi, ainsi que de certains pays d'Asie centrale. Vous pouvez également voyager au Tadjikistan par chemin de fer des Moscou à travers le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, et en minibus ou en voiture privée de l'Ouzbékistan voisin ou le Kirghizstan.

Durée de vol depuis Paris : 9h minimum avec escale. Douchanbé est mal desservie, et les escales à Istanbul ou Moscou sont inévitables.

Une fois au Tadjikistan, vous pouvez voyager par avion, par route ou par chemin de fer. Le vol est souvent la seul choix au cours de l'hiver. Il ya des vols domestiques entre Douchanbé, Khojand et Khorog. Il ya des mini-fourgonnettes prévues entre les grandes villes, et des bus irrégulières bien que des services partagés en jeep se déplacent vers les zones de montagne. Louer une voiture avec un chauffeur local est la meilleure option pour voyager par route. La location de voitures est disponible par les agences locales de voyage.

Aller au tadjikistan par voie terrestre

Une taxe d’importation (40-70 $US) et autres droits s’appliquent aux véhicules entrant au Tadjikistan par voie terrestre. Vérifiez que votre assurance automobile couvre bien la conduite tout-terrain.

Depuis/vers l’Afghanistan

Ichkachim (Wakhan tadjik-Petit Pamir). Ce point de passage ouvert aux étrangers (8h-12h et 13h-16h, lun-samedi) donne accès au paisible Wakhan afghan (Petit Pamir). Il nécessite un visa tadjik à double entrée (et un permis GBAO) car un retour au Tadjikistan est la seule option sûre. Un taxi jusqu’au village afghan de Sultan Echkachim, à 6 km d’Ichkachim, coûte 20 $US depuis le pont à la frontière.

Panj-e-Payon (Douchanbé-Kunduz). Cette frontière sud-ouest est théoriquement ouverte aux étrangers, mais visiter la zone de Kunduz est déconseillé pour des raisons de sécurité.

Cheghnan (Khorog-lac Chiva). À Khorog, un pont sur la Piandj relie les parties tadjike et afghane du Badakhchan (9h-12h et 13h-16h, lun-ven) et permet aux 4x4 d’accéder au lac Chiva reculé. Vous devrez toutefois avoir organisé un moyen de transport du côté afghan. La région est sous la neige d’octobre à juin et les routes souvent détrempées au début de l’été.

Depuis/vers la Chine

Col de Qolma (Mourgab-Kachgar). Lors de nos recherches, le col à 4 762 m reliant Mourgab à la Karakoram au Xinjiang, au nord de Taxkorgan, venait d’ouvrir aux étrangers. Le poste-frontière devrait fonctionner de 11h à 17h du lundi au vendredi, avec une pause vers l’heure du déjeuner.

Depuis/vers le Kirghizstan

    Isfana (près de Khodjent). Officiellement ouvert mais peu pratique pour la majorité des voyageurs.

    Isfara (Khodjent-Och). Trois marshroutki quotidiennes et des taxis circulent entre Isfara et Batken. De Batken à Och, une nouvelle route évite les enclaves ouzbèkes.

    Karamyk (Garm-Sary Tach). Fermé aux étrangers.

    Col de Kyzyl-Art (Mourgab-Och). Le passage de ce poste-frontière isolé sur la route du Pamir demande de prévoir un moyen de transport pour la suite du trajet.

Depuis/vers l’Ouzbékistan

    Bekobod (Khodjent-Tachkent). Relie des parties de la vallée de Fergana. Du terminal Isfara à Khodjent, un minibus parcourt les 9 km jusqu’à Bekobod. La frontière franchie, vous pourrez prendre un taxi pour Kokand ou une marshroutka pour Besh Aryk (Beshariq).

    Oïbek (Khodjent-Tachkent). Généralement ouvert aux étrangers. Des taxis collectifs vont directement du terminal Abrechim de Khodjent jusqu’à Oïbek (Oybek). Après le passage de la frontière, marchez sur une courte distance jusqu’au carrefour principal où vous trouverez une marshroutka pour Tachkent. Les bus pour Bekobod au départ du bazar Kuyluk à Tachkent passent par Oïbek.

    Pendjikent (Douchanbé-Samarcande). Poste frontière réouvert en 2018.

    Toursounzadé (Tursanzade) (DouchanbéSamarcande). Des taxis collectifs depuis le bazar Zarnisar de Douchanbé rallient la frontière (1 heure 30), d’où des minibus vont à Denaou. De là, des taxis collectifs continuent jusqu’à Samarcande.

Se loger au Tadjikistan

Hôtels privés

L’offre hôtelière au Tadjikistan est limitée et les prestations sont d’un niveau bien inférieur au reste de l’Asie centrale. Hors de Douchanbé, les véritables hôtels deviennent une denrée rare, et il faudra immanquablement vous rabattre sur les chambres chez l’habitant.

Logement chez l’habitant

Dans le pays, ce sera votre principal mode d’hébergement, même s’il subsiste quelques hôtels de-ci de-là. Dans le Pamir, les habitants sont habitués de longue date à recevoir des étrangers et affichent en règle générale des tarifs incluant la nuitée, le petit déjeuner et le repas du soir. N’hésitez pas à visiter les chambres ou dortoir avant de faire votre choix, et jetez un œil aux équipements éventuels de la maison. Des panneaux solaires sur le toit sont un bon signe pour la douche chaude du soir…

Camping

Il n’y a pas de campings aménagés au Tadjikistan, mais rien ne vous empêche de planter votre tente si vous avez pris la précaution de demander l’autorisation des voisins ou propriétaires éventuels. Évitez les zones frontalières et éloignez-vous des routes.

Le Tadjikistan en famille

Les enfants peuvent être un bon moyen de briser la glace et de favoriser les échanges culturels, mais le voyage en Asie centrale peut être pénible pour eux. Les longs trajets en bus et en taxi sur les routes sinueuses de montagne peuvent donner le mal des transports à certains bambins. La nourriture est difficile à digérer pour les petits et les températures extrêmes – chaleur torride dans les villes et froid glacial en montagne – gênent beaucoup de voyageurs. N’oubliez pas d’alterner visites de monuments et de musées avec celles des parcs d’attractions et des parcs aquatiques présents dans toutes les capitales. Pour en savoir plus sur les voyages en famille en général, procurez-vous de nos renseignements.

Nourriture Gastronomie

Que ce soit chez l’habitant ou dans les restaurants, dans le corridor du Wakhan ou région de Mourghab, vous trouverez certainement le prix des plats un peu plus élevé qu’ailleurs. Cela est dû au fait que rien ou peu de choses ne pousse dans ces vallées et que le ravitaillement est nécessaire pour assurer une subsistance aux populations qui y vivent.

L’offre de restauration n’est pas franchement délirante. Dans le Pamir, vous trouverez des petites chaïkhanas dans les bazars et quelques établissements proposant un ou deux plats du jour mais on vous recommande plutôt de dîner chez vos hôtes. Ce sera meilleur et plus copieux. Les seuls véritables restaurants se trouvent plutôt à l’ouest du pays.

Bien qu’assez similaire à celle de ses voisins d’Asie centrale, la cuisine du Tadjikistan n’en possède pas moins quelques recettes nationales. Rafraîchissant, le kurutob (ou kurtob) est très populaire au déjeuner. Le tchakka (yakka pour les Tadjiks autour de Samarcande et de Boukhara), du lait caillé agrémenté d’herbes, se marie à merveille avec le pain plat, le fatir. D’autres spécialités s’avèrent moins courantes : nahud sambusa (samosas aux pois chiches), nahud chavla (bouillie de pois chiches) ou ochi siyo halav, (bouillon aux herbes). Goûtez aussi les savoureux tuhum barak, des raviolis farcis à l’œuf et nappés d’huile de sésame.

Dans le Badakhchan, vous pourrez essayer le borj, une épaisse bouillie de viande et de céréales, et le chir tchai, un bouillon salé de thé au lait de chèvre et au beurre. Lorsqu’on s’y habitue, ce dernier fait un bon petit déjeuner pamiri, accompagné de riz au lait (chir brentch/chir grutch en tadjik/kirghiz).

Beaucoup de ces spécialités figurent au déjeuner, le repas principal pour la plupart des Tadjiks, qui font ensuite une petite sieste. Les voyageurs admireront le talent de leurs chauffeurs pour dénicher sur la route des gargotes dépourvues d’enseigne, souvent cachées dans de charmants jardins au bord d’une rivière. Ces modestes établissements ont toujours du thé sur le feu et proposent généralement des plats simples tels que des soupes de viande et de légumes ou des viandes marinées et sautées, souvent servies avec du yaourt. Leur fréquentation élevée en fait des valeurs sûres et ils offrent un aperçu de la vie locale organisée autour des grands axes de circulation.

Le thé est la boisson reine. Les tchaïkhani (maisons de thé), parfois installées dans des bâtiments en bois traditionnels, abondent. Dans les centres urbains marqués par l’héritage russe, en particulier à Douchanbé, des bars assurent un peu d’animation nocturne. Hissar et Douchanbé possèdent leurs propres brasseries, même si les bières russes importées, comme la Baltika, restent populaires.

Santé

Précautions sur place

Prenez garde à l’altitude. Au-delà de 3 000 mètres, des symptômes comme l’essoufflement, les migraines, les pertes d’équilibre ou les nausées sont les signes avant-coureurs du mal des montagnes. Hydratez-vous beaucoup et n’hésitez pas à faire des pauses pour laisser votre corps s’acclimater ou même à redescendre si nécessaire.

L’eau du robinet n’est pas potable. Évitez d’en consommer, même dans les hôtels de Douchanbé.

Prévoyez un traitement anti-diarrhéique si vous envisagez de manger chez l’habitant ou dans les gargotes sur la route. La turista n’évite aucun voyageur au Tadjikistan… Évitez les crudités et préférez la viande cuite. Les conditions d’hygiène dans les restaurants des grandes villes ne sont pas toujours excellentes.

Hôpitaux

Mise à part la clinique internationale de Douchanbé, vous ne trouverez que peu d’établissements aux standards internationaux dans le pays, ou même un médecin parlant anglais. Même les pharmacies sont rares dès que vous vous éloignez des routes principales.

Tenez compte de ce déficit en équipements et personnels et prévoyez une trousse à pharmacie complète pour faire face aux imprévus en fonction des activités que vous planifiez.

Pour une meilleure tranquillité d’esprit, pensez à souscrire une assurance rapatriement avant votre voyage.

Vaccins conseillés :

Aucun vaccin n’est obligatoire pour voyager au Tadjikistan, mais il est fortement recommandé d’être à jour de ses vaccins DTCP, typhoïde, hépatites A et B (risque élevé). Un vaccin contre la rage peut également être précieux si vous envisagez des randonnées hors des sentiers battus ou un séjour prolongé en milieu rural.

Banques

Le système bancaire n’est pas franchement évolué et, sorti de Douchanbé, mieux vaut avoir fait des réserves de cash car les distributeurs automatiques sont rares.

Dans les villages, le personnel des banques parle rarement anglais et n’est pas très familier des procédures de dépannage avec carte bancaire ou chèques de voyage. Les dollars sont plus prisés que les euros. Ayez avec vous des grosses coupures pour le change et des petites pour les dépenses quotidiennes.

Change

Les bureaux de change sont très nombreux dans le centre et autour du bazar de Douchanbé, ainsi que dans les villes moyennes. Ailleurs, il vous faudra vous adresser aux banques s’il y en a ou aux hôtels, mais les taux de change seront sensiblement moins intéressants. Conservez toujours des dollars avec vous : les hôtels et propriétaires de chambres d’hôtes préfèrent être payés en billets verts qu’en devises locales.

Carte de paiement

Son utilité sera limitée à quelques établissements de la capitale. Mais prenez garde, une commission de 3 à 5 % peut parfois être appliquée sur les paiements par carte

Activités, sports et loisirs Tadjikistan

Sports équestres

Mourghab, où vivent de nombreux kirghizes, nomades alors que les tadjiks sont historiquement des sédentaires, accueille tous les ans en août un festival de jeux équestres. Courses d’endurance, jeux traditionnels comme le bozkachi, villages de yourtes…

Trekking

Les possibilités de randonnées sont épatantes mais les sentiers sont difficiles et reculés. Le Tadjikistan vaut par ses sommets, ceux des monts Fan, à l’ouest, et du haut Pamir, à l’est. Les premiers offrent un grand choix d’itinéraires de difficultés diverses, passant par des dizaines de lacs aux eaux turquoise. Dans le Pamir, les circuits sont plus reculés et difficiles, et seuls les marcheurs les plus expérimentés pourront se passer de l’assistance de professionnels. Plusieurs courts itinéraires dans l’ouest du Pamir combinent de façon intéressante randonnée et logement rural chez l’habitant, notamment à Bodomdara et à Rivak. Les routes de montagne qui longent la frontière au sud-est du Tadjikistan doivent être évitées.

Treks à dos de cheval

On peut faire un trek à cheval à partir de Bachor, et des treks à dos de chameau à Rang-Koul. Les amateurs d’escalade se feront plaisir sur le Zamin-Khoror à Margab, une haute paroi rocheuse quasi verticale de 1 km.Les lacs Artouch et Alauddin dans les monts Fan et Batchor dans le centre du Pamir marquent le départ des meilleurs treks.

Circuler en vélo au Tadjikistan

De nombreux cyclistes se lancent dans de longs périples à travers le Tadjikistan et l’Asie centrale. Outre une excellente forme physique, ces circuits nécessitent des connaissances de base en mécanique ainsi qu’un stock de pièces détachées (difficiles à se procurer dans le pays), les tronçons reculés de la route du Pamir mettant les vélos à rude épreuve. C’est devenu le mode de locomotion à la mode au Tadjikistan où l’on ne compte plus les amateurs de vélo arpentant les routes du Pamir. Faites venir votre vélo en avion et emmenez un bon stock de pièces de rechange, car les boutiques spécialisées, hors Douchanbé, sont rares voire inexistantes. 

Itinéraires conseillés Tadjikistan

Venir d’Ouzbékistan depuis Samarkand et du côté de Khodjent devient facile.

Douchanbé est la meilleure porte d’entrée du Tadjikistan, à moins que vous ne veniez du Kirghizistan, auquel cas, si vous avez pensé à demander l’autorisation spéciale, vous pourrez rentrer au Tadjikistan par la route Osh-Mourghab.

L’ouest du Tadjikistan est accessible toute l’année, alors que la route du Pamir n’est praticable que de la fin du printemps au début de l’automne, et à condition que l’hiver ne soit ni tardif ni précoce !

Tenez bien compte des temps de trajet, souvent très longs même si les kilométrages vous paraissent faibles et même si le 4x4 que vous avez emprunté vous inspire la plus grande confiance. Chaque étape suppose de nombreux cols à passer et les passages effondrés ne sont pas rares.

Une semaine

Entrez au Tadjikistan par l’ouest, au départ d’Och (Kirghizstan), et partez en direction de Douchanbé en passant par Khodjent, Istaravchan, le lac Iskander-Koul et Mourgab. Vous pourrez peut-être faire un détour par Pendjikent et une courte randonnée dans les monts Fan.

Deux semaines

Dix jours, c’est le temps minimal pour aller de Douchanbé à Och par la route du Pamir, l’itinéraire le plus éreintant, surtout si vous voulez improviser au jour le jour. Faites une étape à Rouchan pour Geisev et passez le plus de temps possible dans la vallée du Wakhan.

Trois semaines

Combinez les deux itinéraires précédents pour effectuer un circuit au départ d’Och.

Les Incontournables    Le meilleur du Tadjikistan

Route du Pamir

Depuis les vallées sauvages du magnifique Badakhchan, la route du Pamir construite par les Soviétiques monte jusqu’au plateau nu du Pamir et la ville de Mourgab, puis le long du lac azuréen de Karakol dans la superbe vallée d’Alaï au Kirghizstan. En chemin, vous croiserez des sépultures anciennes, des sources chaudes, des camps de yourtes isolés et des paysages à couper le souffle. L’une des plus belles expéditions en montagne du monde. Louez un 4X4 soviétique ou un vélo.

Vallée de Wakhan

Le versant tadjik de la vallée du Wakhan est un véritable paradis caché. Bordée par le massif de l’Hindu Kuch et par une région perdue d’Afghanistan, la vallée est jalonnée de forts, de sanctuaires ismaélites et de pensions de villages gérées par d’accueillantes familles tadjikes. C’est un incontournable de toute expédition sur la route du Pamir et un éventuel point d’entrée en Afghanistan. Même Marco Polo fut impressionné en la traversant. Pour en tirer le meilleur parti, louez une voiture ou randonnez dans la vallée.

Monts Fan

Les montagnes au nord-ouest de Douchanbé sont la principale destination de trekking d’Asie centrale. Des lacs turquoise ponctuent les hautes vallées. Partez pour plusieurs jours de randonnée à la rencontre de bergers tadjiks, ou en voiture jusqu’aux Sept Lacs (Haft-Koul) de la vallée de Margouzor pour faire des randonnées d’une journée. On peut même visiter la ville sogdienne en ruine de Pendjikent. Vérifiez avant de partir si la frontière entre Samarcande et Pendjikent a rouvert.

Iskander-Koul

Entre Sarvoda et Aïni, la principale route de Douchanbé donne un aperçu du splendide paysage caché derrière les parois de la gorge. Le moyen le plus simple de le découvrir consiste à conduire jusqu’à l’Iskander-Koul, dont les eaux d’un bleu irisé semblent presque tropicales au soleil. À 2 195 m d’altitude, ce lac de montagne grandiose invite à la baignade, mais les frileux s’abstiendront, même l’été. À son approche, l’aridité des montagnes striées de filets d’oxyde de cuivre et de fer contraste avec les poches de végétation verdoyante qui bordent la rivière. Le décor naturel devient spectaculaire environ 1,5 km avant le lac, mais la vue reste à couper le souffle sur 6 km le long des rives.

Douchanbé

Avec ses montagnes brumeuses en toile de fond, Douchanbé est une ville qui connaît une évolution rapide. Sa longue avenue arborée centrale est toujours bordée d’une succession d’édifices néoclassiques de couleur pastel qui datent de la période soviétique. Mais la plupart d’entre eux risquent d’être détruits et remplacés par ces nouveaux bâtiments clinquants et démesurés qui surgissent un peu partout, et qui arborent un style mélangeant de manière discordante triomphalisme romain et futurisme bon marché. Le cœur de cette renaissance est un parc central impeccable, dominé par un vaste nouveau musée et le drapeau le plus haut du monde. À la périphérie, la ville possède quantité de ghettos composés d’immeubles d’habitations délabrés datant de l’ère Brejnev. Et pourtant, contre toute attente, notamment lorsque l’on connaît l’image de ville dangereuse dont souffrait Douchanbé durant la guerre civile des années 1990, l’atmosphère qui y règne aujourd’hui est d’un calme reposant… ce n’est peut-être pas sans rapport avec le fait que la majorité de la population masculine est partie travailler en Russie.

Malgré la découverte de vestiges remontant au Ve siècle av. J.-C., l’actuelle Douchanbé n’était qu’un village pauvre jusque dans les années 1920. Si insignifiant que son nom, qui signifie “lundi” en tadjik, était le synonyme du jour de son marché hebdomadaire.

Les choses changèrent avec l’arrivée du chemin de fer en 1929 ; Douchanbé devint la capitale de la nouvelle République soviétique tadjike.

Lorsque l’URSS s’effondra, Douchanbé devint l’épicentre d’émeutes en 1990 et de manifestations à l’automne 1991. Douchanbé a regagné vers 2002 sa réputation de ville calme et visiblement prospère.

Istaravchan

Baptisée Kir par les Parthes, Cyropol par Alexandre le Grand, et Uro Teppa (Oura-Tioubé en russe) par les Russes et les soviétiques, Istaravchan possède une vieille ville parmi les mieux préservées du Tadjikistan. La ville n’a certes pas la richesse de Boukhara, mais cela la protège du tourisme de masse.

Mug Teppe  

L’ancienne forteresse de la ville, érigée sur une colline herbeuse au nord-est du centre, fut attaquée par Alexandre le Grand en 329 av. J.-C. puis par les Arabes en 772. Aujourd’hui, seuls quelques vestiges des murailles subsistent. Ils ont toutefois été grandement restaurés depuis 2002 avec l’édification d’une porte d’entrée en brique surmontée d’un dôme bleu, construit pour fêter le 2 500e anniversaire d’Istaravchan. Bien qu’elle se détériore rapidement, la forteresse est superbe de loin et, par temps clair, elle embellit la vue sur l’horizon.

Khodjent

Khodjent (ou Khojand, ancienne Leninabad) est la deuxième ville du pays. Bien que la ville soit très étendue, la majorité des hôtels et des sites sont proches de la rue Lenin, qui sinue sur un axe nord-sud-sud-est sur près de 10 km, et traverse le Syr-Daria River près de l’endroit où Alexandre le Grand fonda l’avant-poste le plus au nord d’Asie centrale, Alexandria-Eskhate.

Contrôlant (et imposant des taxes) l’entrée de la vallée de Fergana, Khodjent s’enorgueillissait de palais, de mosquées grandioses et d’une immense citadelle jusqu’à ce que les Mongols la réduisent à néant au début du XIIIe siècle.

Peuplée en majorité d’Ouzbeks, Khodjent a cependant de tout temps fourni l’élite soviétique du pays. Lorsque le président Nabiev, originaire de Khodjent, perdit son siège en 1992 et que le Tadjikistan sembla sur le point de devenir une république islamique, la province de Khodjent (Leninabad) menaça de faire sécession. À l’abri des monts Fan, elle réussit à échapper aux ravages de la guerre civile et demeure aujourd’hui la région la plus riche du pays. Plusieurs monuments flambant neufs donnent à Khodjent un air de ville relativement prospère, le complexe du bazar et de la mosquée est impressionnant, et vous trouverez quelques monuments historiques à admirer lorsque vous traversez le pays entre le Kirghizstan ou l’Ouzbékistan et les monts Fan.