Histoire de l`Ouzbékistan
Les anciennes civilisations
Repères historiques - Chronologie historique
La République d'Ouzbékistan est un pays d'une ancienne civilisation. Des milliers de monuments archéologiques et architecturaux sont dénombrés sur le territoire. Avec le patrimoine scientifique et les musées, chacun peut découvrir une foule de manuscrits et d'objets qui certifient l'âge ancien du pays.
Le premier grand Etat de l'histoire régionale, l'empire perse achéménide (VIe-IVe ss. av. JC) étend sa domination jusqu'à la Transoxiane. L'empire d'Alexandre le Grand et les Etats grecs successeurs qui l'englobent, l'empire gréco-bactrien(250-330 av.JC) ont formé le cadre politique d'une rencontre Oriet-Occident avec une civilisation unique, appelée gréco-bactrienne et dont reste de nombreux vestiges. Après les empires parthe et kouchan(226 apr. JC) ont favorisé l'introduction de nouvelles influences culturelles et religieuses, en particulier le bouddhisme. La fin de ces empires étaient provoquées par l'extension du kaganat turc(552-714),empire nomade formé en Sibérie. Des lors a été introduit le facteur turc. La conquête islamique a été réalisée entre 709 et 738. La Transoxiane, étant une province éloignée du khalifat abbasside, est devenu un des centres intellectuels les plus brillants, sous la dynastie Samanides ( 845-999)-developpement des sciences ( Al-Farabi, Al-Khoresmi, Avicenne, Al-Bérouni), de la littérature ( Firdouçi-Chahnamé , Roudaki), de l'art du livre, de l'architecture ( tombeau d'Ismael Samani ) . Les conquetes des dynasties turciques de Ghaznévides ( 998-1030 ), puis des Karakhanides et des Khorezmchahs (915-1220 ). La conquête de Gengis Khan en 1220 recouvre la Transoxiane, qui fera partie en 1227 de l'apanage donné à son fils Jagatai. Avec la création de l'empire de Tamerlan en 1367 grâce à la scission en deux parties du khaganat Jagatai on a aussi le deuxiéme âge d'or de l'islam centre-asiatique, avec la Rennaissance timouride qui s'exprime dans l'explosion architecturale de la capitale, la floraison des savants (Ouloug-Beg ), d'artistes miniatures ( Behzad), de littératures de génie ( Mir Alicher Navoï ) .
Tamerlan, heros national
On dit que même la comparaison de Samarkande avec Paris, faite admirativement par l'envoyé d'un roi français, a provoqué une terrible indignation de Timour. Samarcande est incomparable, dit-il, il a ordonné de donner le nom de Paris à un village qui était situé à proximité de Samarkande. Et les rois de France importaient du papier de Samarkande au XV s. La conquete conduite par Muhammad Chaybani Khan (1468-1510 ) est à l'origine de l'implantation ouzbèke dans cette région qui restera gouvernée par des dynasties issues de leurs tribus jusqu'la colonisation russe. Ils ne sont pas usurpateurs, ils se glissent dans la culture urbaine locale, turco-iranienne. Le pouvoir ouzbek après la mort de Chaybani Khan a été divisé en 3 parties: les khanats de Boukhara, Khiva,Kokande. Dés lors ,Boukhara la Sainte et d'autres territoires du Turkestan passeront de phare spirituel qu'elles étaient, au foyer d'obscurantisme; dénoncé par le penseur tadjik Ahmed Donich dont les disciples deviendront les partisans du jadidisme, mouvement réformiste né à Kazan, sur la Volga. Les Russes ont soumis le Turkestan entre 1853 et 1873 . Turkestan étant devenu la colonie d'exploitation du coton, deviendra une terre d'immigration à des mlns de Slaves afec leur foi orthodoxe et le maintien d'un double système scolaire laïque et religieux jusqu'à dans les années vingt. Ensuite la prise de pouvoir par des Bolchéviks en 1918. Découpage territorial de 1924 à 1936, campagne d'alphabétisation, hujum ( libération de la femme ), jusqu'au coup d'arret porté par Staline contre la "subversion nationaliste" des élites locales. Malgré des tentatives renouvelées d'imposer une culture athéiste russifié, le poids des traditions locales, la persistance de l'islam et la consolidation des nations ont été des éléments essentiels d'appui de l'identité de la société. Pendant la Grande guerre Patriotique l'Ouzbékistan est devenu le centre d'accueil des familles évacuées, de beaucoup d'industries.
L’Ouzbékistan indépendant - Moustakillik : L’Ouzbékistan a proclamé son indépendance le 1er septembre 1991. Le nouvel Etat ouzbek a essayé de chercher d'être bénéficier de la confiance de l'opinion international, il a été admis à la CSCE(Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe,février 1992),à l'ONU (mars 1992), et dans le Mouvement des non-alignés,septembre 1992. Après les élections au suffrage universel du 29 décembre 1991, l'Ouzbékistan a tenté de maitriser la situation politique, économique et sociale en conduisant des réformes modérés. Le gouvernement ouzbek a misé sur les investissements étrangers, multipliants les contacts avec les pays voisins, invitant les spécialistes les plus divers. 165 Etats ont reconnu l'Ouzbékistan, dont 103 ont établi des rapports diplomatiques avec lui. Plus de quarante missions diplomatiques exercent leurs fonctions à Tashkent.
L’Ouzbékistan concentre la moitié de la population d’Asie centrale et représente la deuxième économie de la région. La mort du président Karimov en septembre 2016, chef de l’Etat depuis l’indépendance du pays, a ouvert une période de transition politique. L’ancien Premier ministre Chavkat Mirziyoïev lui a succédé le 4 décembre 2016. L’Ouzbékistan a mis depuis deux ans en œuvre plus de réformes .
Sur le plan économique, une libéralisation progressive a été engagée et des mesures phares annoncées comme la libre convertibilité de la monnaie locale (le som), en vigueur depuis septembre 2017, la consolidation du système bancaire et le développement des assurances. Un meilleur respect des lois et règlements, une simplification des procédures administratives et des privatisations doivent contribuer à améliorer le climat des affaires et à encourager les investissements étrangers.
L’Ouzbékistan, pays enclavé, mène une politique dite « multivectorielle », qui consiste à diversifier ses partenariats afin d’éviter un tête à tête pesant avec puissances régionales. Le président Mirziyoïev a fait de la coopération régionale en Asie centrale une priorité en politique étrangère. Il entretient de bonnes relations avec les deux grands voisins russe et chinois, tout en développant les échanges avec les pays occidentaux et d’autres pays d’Asie. Membre de la Communauté des Etats indépendants, L’Ouzbékistan est par ailleurs membre de l’Organisation de coopération de Shanghai.