Religion

Religion

 

 

L'islam sunnite est majoritaire à 88%. L'implantation de la religion musulmane date des invasions arabes des VIIe et VIIIe siècles. Aux siècles suivants, les maîtres du soufisme, doctrine mystique de l'islam, contribuèrent largement à la conversion des populations. Pratiqué de façon individuelle et prônant une relation directe avec Dieu, le soufisme remporta l'adhésion des nomades. Toléré durant la période tsariste, l'islam fut réprimé durant la période soviétique avant de connaître un nouvel élan après l'indépendance. On notera également l'existence d'une minorité catholique orthodoxe issue de l'ancien empire russe.

Carrefour de religions

L’AC pré-islamique, particulièrement le Transoxiane, fut donc placée au centre d’une intense circulation d’hommes et d’idées le long des grands axes de le Route de la soie. A la veille de la conquete musulmane, on y rencontre des adeptes de la plupart des grands courants religieux de l’époque: zoroastrisme, bouddhisme et chamanisme, en plus des cultes locaux.

- Zoroastrisme: Zoroastre le réformateur du mazdéisme, est né entre le VIIIè et le Vè ss. av. J.C., peut –être en AC, au Khorassan, ou au Khorezm.

- Bouddhisme: c’est sous les Kouchans que s’est produit la diffusion du bouddhisme en AC à partir de son foyer sub népalais. L’importance de ce mouvement réside dans les formes culturelles élaborées en AC en contact avec le bouddihisme et, du point de vue extérieur, dans le poids de l’empire kouchan .

L'islam - La civilisation islamique qui naquit dans le nouvel espace ommayyade et s’épanouit sous les Abbassides ( 750-1258) se nourrit d’une diversité de traditions, particulièrement celles du domaine iranien auquel appartenait la Transoxiane. En Ouzbékistan comme dans l’ensemble de l’Asie Centrale, l’islam est majoritairement sunnite d’obédience soufie mais mélée de pratiques populaires. La population est à 88% musulmane ; on recense 9% de chrétiens, souvent d’origine russe et majoritairement orthodoxe. La pays pratique aujourd’hui l’islam tolérant, ouvert et qui n’est pas sévère.

L'islam en URSS était une "affaire privée" et ne concernait nullement l'Etat. Le parti communiste a toujours considéré la foi islamique comme une force ennemi, comme un obstacle sur la voie menant au communisme du dogme. Les principes de l'action anti-islamique sont restés inchangés pendant plus de soixante ans. Les musulmans recalcitrants furent envoyes en Siberie, les mosquees et les medersas furent transformes en entrepots ou en fabriques. En 1943, pendant la Seconde guerre mondiale Staline a décidé de doter les musulmans soviétiques d'une administration propre destinée officiellement à venir en aide aux croyants. Les régions musulmanes de l'URSS ont été ainsi placées sous l'autorité de 4 directions spirituelles, chacune présidée par un mufti et situées à Tachkent pour l'Asie Centrale et le Kazakstan, à Oufa pour la Russie et la Sibérie, à Makhatch-Kala pour le Caucase du Nord et à Bakou pour les chïtes de l'URSS et les sunnites de Transcaucasie. La majeure partie des musulmans de la CEI -75%, vivent en Asie Centrale-35 mlns ( à l'exception quelques milliers de chiïtes ismaeliens du Pamir),15% sont réparties entre le Caucase du Nord et la Transcaucasie ( Azerbaidjan ,Daghestan,Tchéchénie, Ingouchie,Géorgie ) et 10% dans les régions de la Moyenne Volga-Oural (Bachkortostan, Tatarstan ) A l'exception des Azéris de Transcaucasie qui sont des chiîtes, les musulmans del'ex-URSS sont sunnites de rite haniffite, comme les Turcs de Turquie. Avant l'aumone légale (zakat ) étant interdite et le pélirinage à la Mecque (Hadj ) limité à quelques privilégiés, les rites islamiques ont été observés assez fidelement.

La circoncision est pratiquée par la quasi-totalité des musulmans, y compris les athées officiels, le mariage religieux est répandu et l'enterrement religieux est généralisé. Si les écoles coraniques (mekteb ) avaient été supprimées en 1928 et l'enseignement religieux exclu des écoles soviétiques, deux universités coraniques (medrese ) avaient été crées, l'une à Boukhara en 1945, l'autre à Tachkent en 1971. A partir de 1989, la politique à légard de l'islam a opéré un revirement: avec sur le plan culturel, la promotion des langues locales et sur le plan religieux, une libéralisation quasi totale de la pratique. D'anciennes mosqueés ont été restaurées et réouvertes au culte, de nouvelles ont été édifiés à partir de fonds publics , privés ou encore à l'aide de capitaux extérieurs, saoudiens, jordaniens. Une traduction du Livre sacré en langues locales a été entreprise à l'Institut D'études orientales de Tachkent. Depuis quelques annees les derniers jours du Ramadan et de Sacrifice(Aid EL Kebir) sont devenus des fetes officielles. Actuellement on estime pres de 2000 mosquees, enrigistees officiellement. 80 000 personnes ont rendu visite de pelirinage a la Mecque. L’islam n’est pas sévère en Asie Centrale. En plus dans le pays on compte 15 confessions religieuses non musulmanes:eglise horthodoxe russe, evangeliste, protestants, catoloques, cynagoges, communaute Bakhai, krichnaites etc.